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Le chef du groupe islamiste 'Forsane Alizza' est sorti de prison

Mohamed Achamlane, chef du groupe islamiste Forsane Alizza dissout en 2012, est sorti le 31 décembre 2019 du centre pénitentiaire de Nantes où il était incarcéré depuis juillet 2015 pour 'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste' , selon l'AFP.

Le tribunal correctionnel de Paris l'avait condamné en 2015 à neuf ans de prison pour avoir voulu préparer des attaques jihadistes. Sa peine était assortie d'une période de sûreté des deux tiers et d'une interdiction de ses droits civiques pendant cinq ans.

Le jugement évoquait la "préparation d'actes terroristes"

Pour motiver à l'époque sa condamnation pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", le tribunal avait insisté sur l'existence dans le dossier de chats menaçants, proclamant "on va balafrer la France", de recherches sur internet sur la fabrication d'explosifs ou d'adresses de victimes potentielles, la détention d'armes et "deux réunions préparatoires" évoquant "divers projets dont l'enlèvement d'un magistrat".

Le groupe Forsane Alizza, les "cavaliers de la fierté", avait été fondé fin 2010 par Mohamed Achamlane, originaire de la région nantaise. Toujours en djellaba, le visage mangé par la barbe, il avait multiplié les manifestations médiatiques, notamment contre l'interdiction du voile intégral. Ses écrits enflammés sur le site de l'association lui avaient valu des poursuites pour incitation à la haine.

Le groupe dissolu et ses membres arrêtés dès 2012

Début 2012, le ministère de l'Intérieur avait annoncé la dissolution du groupe, en le qualifiant de "milice privée". Fin mars 2012, un coup de filet avait visé ses membres, les enquêteurs estimant disposer "d'éléments laissant craindre que le groupe possède des armes et passe à l'action violente".

En septembre 2015, alors qu'il était déjà en prison, Mohamed Achamlane, qui avait alors 37 ans, avait été condamné à nouveau à trois mois de prison ferme pour fraude aux prestations sociales. Avant ces deux condamnations en 2015, Mohamed Achamlane avait déjà été condamné à six reprises, notamment pour violences avec arme, injures publiques et provocation à la discrimination raciale. 

(afp)